Sourcing local, innovation et durabilité : les priorités de Fruital Coca-Cola à Djazagro 2025
Mohamed Elamine HAISSAOUI Responsable national des achats COGS chez Fruital Coca-Cola, partage sa vision du salon et revient sur les tendances structurantes du secteur agroalimentaire en Algérie.
Alors que Djazagro entre dans sa deuxième journée, le salon confirme une fois de plus son statut de rendez-vous stratégique pour les acheteurs et professionnels de l’agroalimentaire. Dans les allées du Palais des Expositions, les échanges sont nombreux, les démonstrations techniques battent leur plein, et les innovations attirent l’œil des décideurs. Parmi eux, Mohamed Elamine Haissaoui, responsable national des achats COGS chez Fruital Coca-Cola, partage avec nous les objectifs qui l’amènent sur le salon cette année, ainsi que sa lecture des évolutions du marché local.
Qu’attendez-vous de cette édition 2025 de Djazagro ?
Pour cette nouvelle édition, je suis particulièrement à la recherche de nouvelles opportunités de collaboration avec des experts du secteur, ainsi que d’innovations concrètes en matière de packaging et de sourcing durable. Le salon représente pour moi bien plus qu’un simple lieu de prospection, c’est un véritable carrefour stratégique, propice à la réflexion sur l’optimisation de nos processus d’approvisionnement, dans un contexte où la qualité et la durabilité sont devenues des enjeux incontournables. C’est également une plateforme idéale pour observer les tendances de fond du marché et les confronter à notre propre feuille de route.
Quels types de produits recherchez-vous particulièrement sur le salon ?
Cette année, mes priorités se portent sur des solutions d’emballage innovantes, avec une attention toute particulière portée aux matériaux écoresponsables et aux formats optimisés pour nos chaînes logistiques. Je suis également attentif aux équipements et technologies susceptibles de moderniser nos lignes de production et de conditionnement, avec l’objectif constant de gagner en efficacité et en flexibilité. Enfin, je considère Djazagro comme un terrain fertile pour identifier de nouveaux partenaires, fiables, compétitifs et alignés avec nos standards.
Qu’apporte concrètement Djazagro à votre activité au quotidien ?
C’est un salon incontournable. Il me permet de rester à jour sur l’évolution du secteur, de challenger nos pratiques internes, et surtout de repérer les solutions les plus pertinentes pour répondre aux besoins d’un marché de plus en plus exigeant. Chaque édition m’offre l’opportunité d’élargir notre réseau de fournisseurs et de découvrir des innovations utiles et directement transposables dans notre chaîne de valeur.
Quelles sont, selon vous, les tendances majeures du marché agroalimentaire algérien ?
Trois tendances majeures se dégagent clairement :
- Une montée en puissance du “Made in Algeria”, encouragée pour réduire la dépendance aux importations ;
- Une volonté d’ouverture vers l’international, avec des ambitions affirmées sur les marchés africains et européens ;
- Et enfin, une évolution des comportements des consommateurs, marquée par une augmentation des dépenses alimentaires et une diversification des habitudes, tant en matière de produits que de formats.
Agroalimentaire : l’Algérie mise sur le « Made in Algeria »
Ces dernières années, l’Algérie a intensifié ses politiques publiques pour promouvoir le « Made in Algeria » dans le secteur agroalimentaire. Des campagnes de sensibilisation comme « Consommons algérien » ont incité les citoyens à privilégier les produits locaux, tandis que l’État a renforcé son cadre réglementaire et fiscal pour soutenir la production nationale.
Parmi les mesures phares : la suspension des importations de nombreux produits non essentiels, des avantages dans les appels d’offres publics pour les entreprises locales, et l’interdiction d’importer des biens pouvant être fabriqués sur le sol algérien.
Le gouvernement accompagne également les industriels avec des incitations concrètes : financements publics couvrant jusqu’à 90 % des investissements, exonérations fiscales et facilités douanières.
Ces efforts visent à renforcer l’autonomie alimentaire du pays, réduire la facture d’importation et positionner l’Algérie comme un acteur exportateur, en particulier vers l’Afrique et l’Europe.