Fraise en Algérie : la ruée vers l’or rouge ?
L’Algérie connait une progression spectaculaire de sa production de fraises. Un potentiel qui cherche encore à s’appuyer sur un réseau commercial international pour être pleinement exploité
Un kilo de fraises moins cher qu’un kilo de pommes de terre : vous ne rêvez pas, c’est ce que l’on trouvait au mois d’avril sur les marchés algériens, d’après cet article publié par le journal électronique TSA qui relève cet étonnant paradoxe. Alors que la pomme de terre a vu son cours augmenter au cours des derniers mois, passant ainsi à 160 dinars (1,07 euro), celui de la fraise a considérablement baissé en quatre ans, passant de 400 à 100 dinars, soit de 2,67 à 0,67 euros le kilo !
Le marché intérieur ne suffit plus
Une baisse qui laisse deviner une surproduction de fraises que le marché intérieur peine à absorber. Skikda, Tipaza, Jijel : nombreuses sont les wilayas de la côte méditerranéenne à s’être lancées sur ce marché prometteur. Le climat idéal du pays, associé à des techniques agricoles modernes, ont permis aux agriculteurs algériens de produire des fraises parmi les plus qualitatives de la région. Cependant, la saturation du marché intérieur a conduit à une situation où les agriculteurs ne peuvent pas y vendre tous leurs produits à des prix qui reflètent la qualité et les efforts investis. La complexité du stockage de ce fruit pousse plus encore à la nécessité de se débarrasser du surplus à prix bradé.
Construire un réseau
À l’évidence, seul le développement des exportations permettra de mieux valoriser cette production excédentaire. Mais comme le relève le magazine International Supermarket News, bien que la qualité des fraises algériennes soit élevée, des problèmes logistiques empêchent encore ces fruits d’atteindre les marchés internationaux de manière efficace. Laissons le magazine en venir à cette logique conclusion : « Le défi ne réside pas dans la qualité du produit, mais dans la capacité à le faire sortir du pays et à le mettre entre les mains des consommateurs du monde entier. Avec les infrastructures, le marketing et les investissements adéquats, l’excédent de fraises de l’Algérie pourrait se transformer en une opportunité d’exportation lucrative ».
Mais pour construire un réseau commercial, il faut des partenaires. Et pour cela, une date et une adresse : du dimanche 12 au mercredi 15 avril 2026 au Palais des Expositions d’Alger – Safex pour la prochaine édition de Djazagro !